La protection de l'attiéké : Une nouvelle étape vers la valorisation des produits ivoiriens

Publié le 20 juin 2024 à 08:01

Depuis le 21 mai 2024, une nouvelle ère s'est ouverte pour l'attiéké, un aliment emblématique de la Côte d'Ivoire. Grâce à l'enregistrement en marque collective, la protection de ce produit est désormais renforcée, assurant une reconnaissance et une valorisation accrues. Mais de quoi s'agit-il exactement et quelles sont les implications de cette nouvelle protection ?

 

I. Qu'est-ce que l'Attiéké ?

L'attiéké est une semoule de manioc, largement consommée en Côte d'Ivoire et dans plusieurs autres pays d'Afrique de l'Ouest. Sa texture légère et son goût légèrement fermenté en font un accompagnement apprécié pour divers plats. Toutefois, jusqu'à récemment, l'absence de protection juridique signifiait que son appellation pouvait être utilisée de manière non réglementée, risquant ainsi de diluer son authenticité et sa qualité.

 

II. Une protection renforcée

L'Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) a officiellement délivré le certificat d'enregistrement de marque pour l'attiéké, ou atchéké, comme on l'appelle parfois. Cet enregistrement en marque collective signifie que seule la semoule de manioc produite en Côte d'Ivoire peut être légitimement appelée attiéké. Cette mesure vise à protéger les producteurs locaux contre les imitations et à garantir aux consommateurs l'authenticité du produit qu'ils achètent.

 

III. Un impact régional

Cette nouvelle réglementation ne se limite pas à la Côte d'Ivoire. En effet, le certificat d'enregistrement produit ses effets dans chacun des dix-sept États membres de l'OAPI, à savoir : Bénin, Burkina Faso, Guinée, Guinée Bissau, Guinée Équatoriale, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, et Togo. Cela signifie que l'attiéké ivoirien bénéficie désormais d'une protection régionale, renforçant ainsi sa position sur le marché ouest-africain et au-delà.

 

IV. Les bénéfices de cette protection

La protection de l'attiéké présente plusieurs avantages qui sont entre autres :

  • Préservation de la qualité : Les consommateurs peuvent être assurés que le produit qu'ils achètent répond aux normes de qualité spécifiques à l'attiéké ivoirien.
  • Valorisation des producteurs locaux : Les producteurs ivoiriens bénéficient d'une reconnaissance accrue de leur savoir-faire, ce qui peut potentiellement augmenter leurs revenus.
  • Promotion du patrimoine culturel : L'attiéké est plus qu'un simple aliment; il est une part intégrante du patrimoine culturel ivoirien. Sa protection juridique contribue à la préservation de cette richesse culturelle

 

Ainsi, la protection de l'attiéké par l'enregistrement en marque collective marque-t-elle une étape importante pour la Côte d'Ivoire. Elle assure la reconnaissance et la valorisation d'un produit emblématique, tout en protégeant les intérêts des producteurs locaux. Depuis le 21 mai 2024, cette mesure contribue non seulement à garantir la qualité de l'attiéké, mais aussi à promouvoir l'identité culturelle ivoirienne à travers le monde.

 

Pour en savoir plus sur l'impact de cette nouvelle réglementation et les développements futurs, restez à l'écoute de notre site où nous continuerons à suivre et à analyser cette évolution importante.

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Commentaires

Diomande Mahoula
il y a 3 mois

C'est une initiative à saluer. Cela renforcerait également l'économie ivoirienne

Gnamke Evariste
il y a 2 mois

Une très belle initiative.